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Habacus Hordes - Philosophie

 

Les albums d'Habacus Hordes sont le fruit d'agencements sonores qui répondent à l'expression d'une philosophie singulière.  En voici quelques éléments.

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"2014 ep - the end"

 

2014 ep - the end propose trois titres qui clôturent l'année 2014. Dans un registre cher à Habacus Hordes, le poème Intellectuelle Révolution prend une dimension toute singulière pour appuyer, s'il était encore besoin de l'expliquer, la philosophie du projet. Les deux autres titres sont accompagnés de samples vocaux qui contrastent ce poème et donnent une valeur ajoutée à l'ensemble. Cet ep fait la boucle avec Listen to Sucabah speech. Le choix des titres est sans équivoque : Not Sucabah speech, Not Sucabah speech 2, Sucabah speech.

Sans doute l'oeuvre la plus accessible mais sans jamais tomber dans les lieux communs de l'industrie musicale.

Une fois encore, cet opus est disponible sous sa forme dématérialisée, sur les plateformes de téléchargement habituelles...

 

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"2014"

 

2014, une année célébrée dans les médias et un contexte politique parfois présent dans les samples de l'album. Pourtant, Habacus Hordes est loin d'apporter son témoignage à la fin d'une époque faisant la part belle à la grandeur de la France et à son implication dans la première guerre mondiale.

"2014" est d'abord l'occasion de montrer qu'après dix années de profusion sonore, Habacus Hordes revient avec des titres qui renouvellent l'expérience menée dans "Arta hedonistA". Expérience enrichie cette fois-ci avec de longues plages bruitistes tant oppressives qu'introspectives et adoucies par un piano disséminé ici et là.

 

Comme à son habitude, Habacus Hordes ne délivre pas une musique conventionnelle, parfois jugée élitiste ou intellectuelle.  Cet univers singulier nécessite certainement l'acquisition d'une culture importante pour en apprécier toutes les subtilités mais surtout un affranchissement, une rupture avec le prêt à penser servi par la masse éditoriale nationale et internationale qui converge plus qu'elle ne diverge.

 

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"Arta hedonistA"
 

Octobre 2012, cinq nouveaux titres prennent corps. L'obscurité intellectuelle laisse place à l'hédonisme, véritable quête de/du soi. Les mélodies reviennent au premier plan et les collages musicaux relégués comme le vent qui peine à souffler sur les plaines. Les guitares saturées disparaissent au profit d'un piano et d'une basse quasi omniprésents. Ce opus exprime la lutte de l'Homme pour accéder au meilleur, au beau, à la jouissance que seul l'hédonisme peut apporter à l'Homme dans un contexte sociétal qui tente continuellement de l'en dispenser.

 

Il ne s'agit pas de valoriser un hédonisme post 68, tel qu'il est d'ailleurs compris par le plus grand nombre, voire travesti par le ricochet de l'eudémonisme, mais au contraire de soutenir que l'Homme est inévitablement en capacité de trouver sa place dans le règne animal puisque, primate, il en fait partie, et que cette capacité s'exprime par l'accomplissement de soi. Cela ne peut se réaliser qu'en se débarassant du renoncement imposé par une perception théologique, freudienne, fictive, de l'Homme, telle que la dépréciation du corps ou la soumission à une quelconque affabulation, même perçue comme acceptable dans la mesure où elle ne menace pas l'ordre public.

 

 

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"€ Impauvrisation"

 

Après "Heimat -EFH-2008", Habacus Hordes prend le parti du "brouillon intellectuel" en 2011 ; celui qui se perd dans l'oratoire, la tribune, le politique avorté, celui qui en dépît de la réflexion humaine, du concept et du percept philosophique ou de l'héritage du siècle des lumières, fait tomber l'obscurité sur nos faibles lumières. "Euro Impauvrisation" devient alors un spectacle, voire un spectre, de l'improvisation où le polissage de l'édifice n'est certainement pas de mise. Tout y est taillé à la serpe, sans la moindre finesse, lâché comme un pavé dans la mare. Cet opus est aussi le plus long d'Habacus Hordes.

 

 

 

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"Heimat -EFH - 2008"

Le second opus "Heimat -EHF-2008" exploite les aspects les plus sombres de l'enracinement social de l'individu. Moins exhubérant, plus expéditif, plus simple aussi dans son approche. En 2008, Habacus Hordes explore l'opiniâtreté humaine jusqu'au boutisme. Les titres deviennent plus linéaires, introspectifs, dépressifs, parfois bruitistes. Ce qui aérait le précent opus étouffe le second. S'il devait en rester une citation réductrice, elle se lirait ainsi : "Coupez donc toutes ces têtes qui dépassent !". 

 

"EFH" ou "Europa Frankreich Heimat" est aussi une oeuvre plus autobiographique que la précédente. L'enracinement social s'exprime ici comme une véritable marche, un parcours, vers le souvenir d'HssH ; son ontogenèse et celle de ses ancêtres.

 

Plus largement "EFH" traduit l'impossible construction de l'Europe comme zone géographique émancipatrice de l'individu et des peuples qui la composent.

 


 

Premier opus en 2004, "Listen to Sucabah speech" présente 7 titres d'electro-indus complètement barrés et qui interrogent la critique. Très haut perché par rapport à ce que se fait en la matière, Habacus Hordes ne fait ni dans la dentelle, ni l'unanimité, et ce dès les premiers échos dans la presse spécialisée. Parfois très bien accueilli, parfois détesté, cet opus marque à sa manière à la fois la naissance d'un déterminisme artistique et un parti pris pour une liberté totale de la création.

 

Les parties vocales très orientées black metal entrecoupées de samples politiques rappelent l'intérêt prononcé que porte l'artiste pour ce genre musical émergé au début des années 90. Mais Habacus Hordes ne délivre pas pour autant une musique violente comparable à Darkthrone, Burzum ou Mayhem. De larges parties électroniques et industrielles montrent l'étendue plus large de son univers extrême, sombre, parfois martial qui étonne, choque et qui bouscule les conventions.  Une oeuvre politique qui laisse part à une imagination fertile et qui déja affirme un goût certain pour la libre pensée.  

 


 

"Listen to Sucabah speech"

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